Au Nigeria, des manifestations ont éclaté après le lynchage de 16 voyageurs, principalement des chasseurs haoussa, dans l’État d’Edo, au sud du pays. Les victimes, qui se rendaient de Port Harcourt à Kano pour la fête de l’Aïd el-Fitr, ont été attaquées sous des accusations infondées d’enlèvement.

Interpellés vers minuit par des membres du Corps de sécurité de l’État d’Edo et des milices locales, les voyageurs ont été perçus comme une menace en raison de leurs fusils artisanaux. Une vidéo choquante montre les victimes encerclées, aspergées d’essence et incendiées. Les survivants ont raconté des scènes de violence extrême, où certains ont fui pour échapper à la mort. Cette attaque a suscité l’indignation générale. Le gouverneur de l’État d’Edo a qualifié l’acte de « barbare », et le président Bola Tinubu ainsi qu’Amnesty International ont appelé à une enquête approfondie. Ce lynchage met en lumière les dangers de la violence de foule, de la désinformation et de l’érosion de l’État de droit au Nigeria.