Le jeudi 27 mars 2025, à l’occasion du huitième anniversaire de sa démission du Gouvernement du président Patrice Talon, Candide Azannaï a accordé un entretien politique spécial à Rachida Houssou, Rédactrice en chef de BIP-Radio/Bénin, et Herbert Houngnibo, journaliste du service politique de TVC-Bénin. Dans le déroulé de cet échange, la question de l’implication des institutions de la République dans l’affaire de tentative de coup d’État a été abordée. Un communiqué, signé par Édouard Loko, président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), a été publié pour informer l’opinion publique sur la gravité de la situation. Réagissant à ce communiqué, Candide Azannaï a critiqué la démarche en affirmant : « Il est dans la gaffe, il a gaffé grave. Si j’étais parmi les jeunes, j’allais dire il a gaffé mal. » Il a remis en cause la légitimité du président de la HAAC à se prononcer sur cette affaire, déclarant : « Est-il officier d’état civil ? Police judiciaire ? Le certificateur de l’État ? Il a déconné. Et il faut interdire ces choses-là. » L’ancien ministre a également contesté la validité du communiqué en soulignant que « ceux dont on a aligné les noms n’ont pas apporté leurs noms, prénoms et signatures. » Il a dénoncé une prise de position illégitime des institutions et de leurs dirigeants : « La République n’est pas la maison de Loko, de Talon. Les institutions sont les créations de l’État, et les personnes qui les occupent émanent de l’autorité qui les a nommées, laquelle est, selon lui, illégitime. » Il a ajouté que « le parlement exclusivement partial et monocolore » remet en question la légitimité de l’ensemble des institutions du pays. Dans cette logique, Candide Azannaï a qualifié Patrice Talon de « président de fait, c’est-à-dire illégitime », tout en rejetant toute accusation de déni : « Je ne suis pas dans le déni parce que je dis la réalité, mais plutôt Talon et la Rupture sont dans le déni parce qu’ils profitent de la situation et s’acoquinent avec certains par compromission. » Il a conclu en précisant que « des organismes compétents peuvent se prononcer sur de telles affaires, mais pas les présidents d’institutions ni les institutions juridictionnelles. »