En terre béninoise, le parti d’opposition Les Démocrates fustige l’interdiction d’une formation sur la citoyenneté, qui devait se tenir le 22 mars dernier à son siège départemental de Dassa-Zoumè. En  conférence de presse à Cotonou, il a dénoncé une violation des libertés fondamentales et alerté l’opinion nationale et internationale. Alors que la formation destinée aux militants enseignants était en cours, relate le parti, la Police républicaine a interrompu l’événement, arguant d’un défaut d’autorisation. Les organisateurs ont pourtant rappelé que les sièges départementaux des partis sont reconnus par la Charte des partis politiques et ne nécessitent aucune autorisation préalable. Malgré la présentation d’un arrêté préfectoral attestant de l’existence légale du siège, les forces de l’ordre ont dispersé les participants et saisi du matériel audiovisuel. Les membres de la cellule de communication du parti ont été retenus au commissariat central de Dassa-Zoumè pendant plus de quatre heures, une situation que Les Démocrates qualifient de « séquestration de fait ». Le parti dénonce une restriction injustifiée de l’espace politique et annonce des recours pour faire valoir ses droits.