Les effectifs militaires français en Afrique subsaharienne ont été considérablement réduits, passant de 10 700 soldats en 2020 à seulement 2 280 en 2025. Cette baisse s’explique par les tensions diplomatiques et les changements politiques dans plusieurs pays de la région, notamment après les coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Depuis 2020, la France a dû mettre fin à ses opérations dans certains pays et céder ses bases militaires aux autorités locales. Par exemple, les troupes françaises ont quitté le Mali en décembre 2023, après l’annulation des accords militaires par les autorités maliennes. Les bases militaires au Tchad et en Côte d’Ivoire ont également été transférées aux armées locales. En janvier 2025, la France a remis ses bases au Tchad, mettant fin à sa présence militaire dans le pays. La base militaire en Côte d’Ivoire a été rétrocédée le 20 février 2025, bien que 80 soldats français continueront de servir en Côte d’Ivoire. De plus, la base au Sénégal, qui abrite actuellement environ 350 soldats, devrait fermer à la fin de l’année 2025. Les bases à Djibouti et au Gabon demeurent, sans changement dans les effectifs. Par ailleurs, le retrait de la France de la région s’est accéléré après les événements au Niger, où le coup d’État de 2023 a conduit à l’expulsion de l’ambassadeur français et au retrait des troupes. En résumé, la présence militaire française en Afrique subsaharienne a subi une réduction majeure au cours des cinq dernières années, avec des changements de stratégie, notamment le transfert de bases militaires et le retrait de troupes en réponse aux demandes des pays hôtes et aux tensions géopolitiques.