Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé à un moratoire global et à l’abolition de la peine de mort, avertissant d’une « augmentation substantielle » des exécutions dans le monde. Lors de la table ronde biennale sur la peine de mort, dans le cadre de la 58e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, il a déclaré que cette pratique est incompatible avec la dignité humaine et le droit à la vie.

En 2023, 1 153 exécutions ont eu lieu dans 16 pays, marquant une augmentation de 31 % par rapport à 2022. Les pays les plus concernés par cette pratique sont l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Somalie et les États-Unis. Ces chiffres ne comprennent pas la Chine, où les informations sur la peine de mort manquent de transparence. Türk a appelé la Chine à suivre la tendance mondiale vers l’abolition.

Exécutions liées à la drogue

Plus de 40 % des exécutions sont liées à des infractions en matière de drogue, un nombre en forte augmentation, surtout en Iran. Türk a souligné que ces infractions ne répondent pas aux critères des droits de l’homme, qui stipulent que la peine de mort ne doit concerner que les crimes les plus graves, comme les meurtres délibérés.

Progrès vers l’abolition de la peine de mort

Türk a félicité les progrès réalisés dans de nombreux pays, notamment en Afrique, où 26 pays ont aboli la peine de mort, ainsi qu’en Asie et au Moyen-Orient. Il a également salué un soutien croissant de la communauté internationale, avec un record de 129 États membres des Nations unies ayant voté en faveur d’un moratoire en décembre 2024.

Le Haut-commissaire a appelé les pays qui appliquent encore la peine de mort à instaurer un moratoire et à privilégier des peines alternatives, soulignant que la peine de mort n’a pas d’effet dissuasif sur la criminalité et ne rend pas justice aux victimes.