Ce jeudi 13 février, la France organise une conférence internationale à Paris sur la Syrie, marquant la troisième rencontre depuis la chute du régime de Bachar el-Assad en décembre. L’objectif est de coordonner les actions des partenaires régionaux et internationaux pour soutenir le processus de transition à Damas, alors que les sanctions occidentales, toujours en place, sont critiquées par les ONG présentes sur le terrain pour leur impact sur la crise humanitaire.

Cette conférence, après celles organisées en Jordanie et en Arabie saoudite, se distingue par son format « Aqaba » et réunit des représentants des pays du G7, de l’ONU, de pays européens, arabes et de Turquie. Trois points principaux seront abordés : établir une autorité représentative en Syrie, mettre en place un processus de justice transitionnelle, et améliorer l’aide humanitaire.

Outre les discussions entre ministres des Affaires étrangères, des représentants de la société civile ont été invités à donner leurs recommandations, particulièrement sur la justice transitionnelle. Un atelier avec les bailleurs internationaux est également prévu.

Paris insiste sur le fait que cette réunion est une étape dans un processus à long terme. Les autorités syriennes demandent la levée des sanctions occidentales, qui, selon elles, entravent la reconstruction et l’aide humanitaire, aggravant la crise dans le pays dévasté par 13 années de guerre.

Pour certaines ONG, comme Mehad, les sanctions restent un obstacle majeur à l’aide. Le président de Mehad, Mego Terzian, souligne que la situation humanitaire continue de se détériorer, notamment dans les zones contrôlées par le gouvernement, où les hôpitaux sont en faillite et les services de santé sont insuffisants.