Dans un communiqué publié ce dimanche 26 janvier 2025, le Parti Les Démocrates a fermement dénoncé l’interdiction arbitraire de la cérémonie de présentation des vœux du mouvement DAV Assouka Midogbè, dirigé par l’honorable Valentin DJENONTIN-AGOSSOU. Prévue pour le samedi 25 janvier 2025, cette cérémonie devait se tenir sur un domaine privé à Golo-Djigbé, mais a été empêchée par un imposant déploiement de policiers et de militaires, armés et prêts à toute intervention.

Le Parti Les Démocrates considère cet acte comme une grave violation des droits fondamentaux, en particulier du droit de réunion et d’expression, des libertés garanties par la Constitution du Bénin et les instruments internationaux des droits de l’Homme. Selon le communiqué, cette interdiction s’inscrit dans un contexte inquiétant, marqué par des atteintes répétées aux libertés publiques. Elle fait écho à des interdictions récentes, comme celle ayant visé les organisations syndicales lors de l’hommage aux forces de sécurité et de défense tuées lors de l’attaque terroriste du 8 janvier 2025.

Le Parti Les Démocrates souligne que ces mesures répressives contrastent fortement avec la liberté de mouvement et d’expression dont bénéficient d’autres partis politiques, tels que l’UP-R et le BR, qui circulent librement à travers le pays. En outre, le communiqué rappelle qu’une réunion du Parti Les Démocrates avait été empêchée dans la commune de N’dali il y a quelques mois, et qu’une autre activité prévue dans la commune des Aguégués a également été empêchée la semaine dernière par les autorités locales.

Le Parti pose donc la question suivante : « Le Parti Les Démocrates serait-il devenu un « parti non grata » en République du Bénin ? » Malgré les interdictions répétées et les intimidations, le communiqué affirme que le Parti Les Démocrates continue de se consolider sur tout le territoire national.

Le Parti rappelle également que le cadre de concertation de l’opposition, ainsi que ses 28 députés à l’Assemblée nationale, ont récemment adressé un courrier à la communauté internationale pour dénoncer la dégradation continue des droits humains dans le pays. L’interdiction de cette cérémonie en est une nouvelle preuve, d’autant plus dans une semaine marquée par la suspension de médias critiques et libres.

Dans ce contexte, le Parti Les Démocrates exige le respect des droits fondamentaux, notamment ceux de manifester, de se réunir et de participer à la vie politique du pays. Il appelle la communauté nationale et internationale à prêter attention à ces dérives autoritaires et à soutenir le retour à la démocratie.

Enfin, le Parti exprime sa solidarité envers l’honorable Valentin DJENONTIN-AGOSSOU, le mouvement DAV Assouka Midogbè, les Femmes Amazones, la société civile, et les médias suspendus. Il appelle tous ses militants, ainsi que le peuple béninois, à rester unis, déterminés et sereins dans leur défense des acquis démocratiques, qui ont été obtenus après des luttes historiques, notamment lors de la Conférence nationale des forces vives de la Nation en février 1990.

La démocratie et la liberté triompheront toujours face à l’arbitraire, conclut le communiqué du Parti Les Démocrates.