Dans son discours à la nation pour le Nouvel An, le Général d’armée Assimi Goïta a fait un point sur les progrès réalisés pendant la transition, mais n’a pas abordé la question du retour à l’ordre constitutionnel. Durant ses 10 minutes de prise de parole, il s’est limité à dresser un bilan économique et à évoquer les perspectives futures, sans fournir d’informations sur les élections générales ou la fin de la transition. Cela a alimenté les spéculations selon lesquelles les scrutins pourraient se tenir entre octobre 2025 et mars 2026.

Le président de la transition a néanmoins souligné que son gouvernement avait renforcé la souveraineté économique du pays en récupérant des parts stratégiques dans des secteurs clés, comme la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et Moov Malitel, précédemment dominés par des intérêts marocains. Il a également mis en lumière le secteur minier, avec l’ouverture de la mine de lithium de Goulamina, l’une des plus grandes au monde, générant d’importantes recettes pour le pays. En outre, une révision des conventions minières permettra une meilleure contribution des ressources naturelles au développement national.

Enfin, le Général Goïta a proclamé 2025 « Année de la culture », une initiative visant à valoriser les traditions, à promouvoir les talents artistiques et à renforcer l’identité culturelle du Mali, en accord avec le programme d’éducation aux valeurs lancé en avril 2024.