Ce 27 décembre 2024, Candide Azannaï, ancien ministre, Président du Parti Restaurer l’Espoir (RE) et Coordonnateur National de la Résistance Nationale (RN), a publié sur sa page Facebook une analyse acerbe sur le discours du Président Patrice Talon prononcé quelques jours plus tôt devant l’Assemblée nationale. À en croire Candide Azannaï, ce discours ne serait qu’une « tentative désespérée » de justifier une gouvernance qu’il considère comme « désastreuse » et autoritaire.
Selon Candide Azannaï, le discours du 20 décembre 2024 a mis en lumière les faiblesses et contradictions du régime en place. « Le président a préféré utiliser des sophismes et des faux-fuyants pour détourner l’attention des véritables enjeux qui touchent la vie des Béninois », écrit-il. Selon Candide Azannaï, ce discours, au lieu de rassurer le peuple béninois sur l’état de la nation, n’a fait que renforcer les craintes de ceux qui dénoncent une gestion « désastreuse » du pays par Patrice Talon.
Un point central de l’analyse de Candide A. M. Azannaï réside dans l’ »abus » de l’article 72 de la Constitution. Dans son message, il critique sévèrement le détournement de cet article, qu’il considère comme un instrument de légitimation de la politique autoritaire de Patrice Talon. « Pour Candide Azannaï, l’esprit de cet article, qui doit garantir l’indépendance et la liberté de l’Assemblée nationale, a été perverti par un président qui se considère au-dessus des institutions », affirme-t-il. En effet, l’ancien ministre insiste sur le fait que la Constitution a été « mutilée » et que la tribune de l’Assemblée nationale ne doit pas être utilisée comme un espace de « confrontation politique » ou pour « ridiculiser les opinions divergentes ».
Candide A M Azannaï trouve que le discours de Patrice Talon n’a fait que détourner l’attention de la véritable quête du peuple béninois : celle de ses droits fondamentaux, inaliénables et imprescriptibles. « Le peuple béninois, seul souverain, est en quête de réconciliation, d’une atmosphère politique apaisée et de la restauration des libertés », souligne Candide Azannaï. Selon lui, le discours du président n’a fait qu’exacerber les tensions et diviser davantage la nation au moment où la réconciliation est plus que jamais nécessaire.
Le président du parti RE indique que l’un des aspects les plus inquiétants de la gouvernance de Patrice Talon est sa volonté de « maintenir une politique d’exclusion ». Il estime que le président a toujours cherché à marginaliser toute forme d’opposition politique. « Le discours du 20 décembre illustre bien la politique de mépris du président envers ceux qui osent contester ses décisions », affirme-t-il. Selon Candide Azannaï, cette stratégie mène le pays sur la voie de l’intolérance et de l’autoritarisme, à la fois « incompatible avec les acquis démocratiques » et « dangereuse pour l’avenir du Bénin ».
Candide Azannaï appelle les Béninois à se mobiliser contre cette dérive politique. « Le peuple béninois doit se lever pour défendre ses droits et garantir que le Bénin reste un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest », déclare-t-il. Il appelle également à un retour strict au respect des principes constitutionnels, en particulier l’article 72, afin de préserver l’intégrité des institutions et éviter tout abus de pouvoir.
Ainsi, Candide Azannaï met en garde contre toute tentative de museler la démocratie et l’opposition au Bénin, tout en soulignant l’importance de la vigilance citoyenne pour garantir l’avenir démocratique du pays.