Le gouvernement nigérian a formellement démenti les accusations du président du Niger, le général Abdourahamane Tiani, qui avait allégué une collusion entre le Nigeria et la France pour déstabiliser son pays. Dans un communiqué publié le 26 décembre, le ministre nigérian de l’Information, Mohammed Idris, a rejeté ces accusations comme étant « sans fondement » et relevant « de l’imagination ».

Le président nigérien avait notamment accusé le Nigeria d’héberger une base terroriste à Lakurawa, dans l’État de Sokoto, en collaboration avec la France. Le gouvernement nigérian a réaffirmé ses efforts dans la lutte contre le terrorisme, citant l’opération « Forest Sanity III », récemment menée contre la menace terroriste à Lakurawa.

« Le Nigeria n’a jamais conclu d’alliance ouverte ou secrète avec la France – ou avec tout autre pays – pour parrainer des attaques terroristes ou déstabiliser la République du Niger », indique le communiqué, soulignant l’engagement historique du Nigeria pour sa souveraineté et son refus d’héberger des bases militaires étrangères.

Le ministre a également réaffirmé la volonté de son pays de renforcer la coopération régionale, en mentionnant des projets communs comme le gazoduc transsaharien et la liaison ferroviaire Kano-Maradi. Il a appelé le Niger à privilégier « un dialogue constructif » plutôt que de répandre « des accusations sans fondement ».

En soutien à Abuja, la Commission de la CEDEAO a dénoncé les accusations comme « infondées ». Dans un communiqué, l’organisation a souligné les « récents succès » de la Force Multinationale Mixte (MNJTF), dirigée par le Nigeria, comme preuve de l’engagement du pays en faveur de la paix régionale. L’organisation a rejeté l’idée que le Nigeria, un pays « généreux et magnanime », puisse être un « parrain du terrorisme » et a exhorté tous les États de la région à « s’abstenir d’accusations non fondées ».

Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, qui préside également la CEDEAO, a réaffirmé sa position ferme contre le coup d’État au Niger, tout en maintenant « les portes ouvertes » au dialogue, selon le communiqué.