À Mazouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, la douleur a laissé place à la colère. Mardi 15 avril, des centaines de personnes sont descendues dans les rues après les funérailles de deux élèves morts dans l’effondrement d’un mur de leur lycée. Des pneus ont été incendiés, des slogans dénonçant la négligence des autorités ont fusé, et les réseaux sociaux ont relayé les scènes de protestation. Trois adolescents, âgés de 18 à 19 ans, ont perdu la vie dans cet accident tragique. Un premier a été enterré lundi, les deux autres le lendemain. D’après un correspondant de Radio Mosaïque, le mur effondré datait des années 1980 et présentait depuis longtemps des signes de danger. Face à l’émotion nationale, le président Kaïs Saïed a exprimé sa « profonde douleur » et a exigé des comptes. Reçu au palais de Carthage, il a demandé à la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zanzri d’identifier les responsabilités. Il a également ordonné l’accélération des travaux d’entretien dans les établissements scolaires jugés vétustes.