Dans le même entretien, Candide Azannaï s’en est pris à l’interview accordée par le président Patrice Talon au magazine Jeune Afrique au sujet de l’affaire de tentative de coup d’État. Dans cette interview, Patrice Talon a exprimé sa déception envers Olivier Boko, son ancien ami et partenaire d’affaires, qu’il considère désormais comme un « monstre » qu’il a contribué à créer. Talon a reconnu sa part de responsabilité, notamment en confiant à Boko la gestion de ses services de sécurité et de renseignement. Il a révélé que Boko, malgré leurs accords, aspirait secrètement à lui succéder, ce qui a conduit à des tentatives de coup d’État. Talon a attribué cette ambition à un entourage flatteur, qui a poussé Boko à trahir son ancienne confiance. Mais l’ancien ministre et Président du parti Restaurer l’Espoir, il a jugé inapproprié qu’un chef d’État s’exprime sur une affaire que la justice a officiellement clôturée. « Lorsqu’un dossier est clos par la justice, un chef d’État ne peut pas accorder une interview sur la question. S’il le fait, tous les spécialistes du discours vous diront qu’il constate que le doute persiste autour de l’affaire. Parce qu’on n’invite pas un sujet dans un débat si le sujet ne fait pas l’objet de flou ou de doute. C’est une technique rhétorique. Si vous invitez le sujet, c’est que vous êtes convaincu que ce sujet n’est pas clair et que les gens n’ont pas compris. »