Le Mali prévoit une augmentation modeste de sa production d’or en 2025, portée par la reprise partielle des activités de la société Barrick Gold, après un différend fiscal avec l’État malien. Selon une projection officielle du ministère des Mines, la production d’or du pays devrait atteindre 54,7 tonnes métriques en 2025, contre 51,7 tonnes en 2024, soit une hausse de 5,8 %. Cette reprise suit une chute de 23 % en 2024, due aux tensions persistantes avec les entreprises étrangères opérant dans le secteur minier, notamment Barrick Gold, le plus grand producteur d’or du pays. Le différend a éclaté en raison de la saisie par l’État malien de trois tonnes d’or exportables et de l’arrestation de quatre employés de Barrick sous des accusations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, accusations que la société a niées. Un accord préliminaire, signé en février 2025, prévoit un règlement partiel de ce conflit, avec un paiement de 275 milliards FCFA (environ 418 millions USD), sur les 315 milliards FCFA réclamés par le fisc malien.

Bien que l’accord ait été signé, la reprise des opérations dépend encore de l’approbation officielle des autorités maliennes. Barrick prévoit un redémarrage des activités le 1er avril 2025, mais aucun engagement ferme ne garantit que l’accord final sera validé à cette date. En janvier 2025, la production n’avait atteint que 0,63 tonne, et aucune extraction n’a eu lieu en février. Le Mali abrite actuellement une quinzaine de mines industrielles, exploitées par des multinationales telles que B2Gold, Resolute Mining, Endeavour Mining et Hummingbird Resources. L’or représente environ 75 % des exportations du pays et 9 % de son PIB. Par ailleurs, en décembre 2024, le Mali est devenu producteur de lithium, avec l’ouverture de la mine de Goulamina, exploitée par la société chinoise Ganfeng. La production de lithium devrait atteindre 381 959 tonnes en 2025, renforçant ainsi la diversification du secteur minier malien.