La côte ouest-africaine, s’étendant de la Gambie au Ghana, est une destination prisée des pêcheurs en raison de sa biodiversité marine exceptionnelle et de ses zones de pêche très productives. Des pays comme la Gambie, la Mauritanie, le Sénégal, le Ghana et la Côte d’Ivoire pratiquent la pêche commerciale, faisant de cette activité une source majeure de revenus. Les eaux de la région abritent des espèces telles que le thon, le maquereau, et la sardine, des poissons de grande valeur économique.

Malgré la richesse des ressources halieutiques, la pêche intensive pratiquée par des flottes étrangères menace les réserves et les pêcheurs locaux. La surexploitation des ressources et la pêche illégale sont des défis majeurs auxquels l’Union africaine et les organisations régionales cherchent à répondre par une coopération accrue et des mesures de surveillance.

La pêche en Gambie, une source vitale de revenus et d’activités économiques

La Gambie, bien que disposant d’une côte modeste, reste un centre important de pêche. À Tanji, l’un des lieux de pêche les plus actifs, la pêche joue un rôle clé dans l’économie locale. Les femmes gambiennes, chargées de trier, transformer et vendre le poisson, sont essentielles à cette industrie. Les poissons frais, séchés ou fumés, sont rapidement mis en vente sur les étals temporaires à proximité de la plage, où les mouettes attirent également l’attention des visiteurs.

Tanji, en plus d’être un centre économique, soutient également les infrastructures locales telles que l’approvisionnement en eau, les cliniques de santé et les écoles, tout en contribuant au secteur touristique.

Surpêche et pêche illégale

La pêche illégale, combinée à des infrastructures insuffisantes et à l’impact du changement climatique, représente des obstacles majeurs pour la durabilité du secteur. Le vice-président de la société de gestion administrative de la côte de Tanji, Mod Lamin Jeng, a souligné l’importance de cette activité pour l’économie gambienne, avec une contribution de 12 % au PIB du pays. Environ 90 % des pêcheurs à Tanji viennent de pays voisins, principalement du Sénégal, soulignant l’importance de la pêche artisanale transfrontalière dans la région.