Au cours d’une conférence de presse organisée à Bamako le 22 février 2025, l’ancien Premier ministre malien, Dr Choguel Kokalla Maïga, a sévèrement critiqué la gestion de la transition actuelle par la junte au pouvoir, dirigée par le colonel Assimi Goïta. Maïga, évincé du gouvernement il y a trois mois, a insisté sur la nécessité d’une clarification des objectifs de la transition, notamment en ce qui concerne la date des élections.

Il a exprimé son mécontentement de n’avoir pas été impliqué dans les décisions importantes prises par les autorités militaires, précisant que, malgré son rôle dans la mise en place de la transition, il n’a pas été consulté sur les grandes orientations du pays. Il a dénoncé l’absence de communication avec la junte, l’exclusion des débats essentiels et la privation de certaines de ses responsabilités et de son budget.

L’ex-Premier ministre a souligné que la transition, bien qu’ayant été un produit d’un soulèvement populaire et d’un consensus avec les forces armées, ne doit pas durer indéfiniment. Selon lui, le président de la transition, Assimi Goïta, n’a pas été élu démocratiquement et ne doit pas se considérer comme le président de la République, mais plutôt comme un acteur temporaire devant répondre aux attentes du peuple malien.

L’ex-PM Choguel Maïga a demandé la tenue rapide des élections, estimant que le processus de transition doit être réorienté vers un retour à l’ordre constitutionnel, tout en soulignant que la junte devait cesser de repousser indéfiniment la date des élections. Cette déclaration marque clairement la position de l’ancien Premier ministre qui semble se diriger vers une opposition face au pouvoir actuel.