L’ex-ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement tchadien ne figure pas dans la nouvelle équipe annoncée ce jeudi. Dans un message adressé au Président de la République, il revient sur près de cinq années à la tête de la diplomatie tchadienne.
« J’ai tout donné pour le Tchad, avec passion et sans relâche », a déclaré Abderaman Koulamallah à l’occasion de son départ. Une figure incontournable de la diplomatie tchadienne ces dernières années, il quitte son poste après près de cinq ans au ministère des Affaires étrangères.
Ce départ survient après une période particulièrement intense, marquée par des moments cruciaux comme la dénonciation des accords militaires avec la France et la gestion de crises majeures, dont l’attaque récente du palais présidentiel, où il a assuré la communication officielle du gouvernement.
« Je pars avec le sentiment du devoir accompli », indique l’ancien ministre, en réaffirmant son « engagement total » pour le pays. Il assure au Président tchadien : « Je resterai toujours à vos côtés pour défendre les intérêts du Tchad, sous d’autres formes, avec la même loyauté et le même dévouement. »
Koulamallah est remplacé par Abdoulaye Sabre Fadoul, un juriste de formation et ancien ministre sous Idriss Déby Itno. Par ailleurs, la fonction de porte-parole du gouvernement revient à Ghassim Chérif, un ancien politico-militaire ayant intégré le gouvernement suite à l’accord de Doha.
Ce remaniement à la tête de la diplomatie tchadienne s’inscrit dans un contexte de révision des relations internationales et de réformes internes.