Le Mali a accueilli, hier, 30 janvier 2025, la première rencontre des directeurs généraux de la police des membres de la Confédération des États du Sahel (AES), réunis pour lutter ensemble contre la criminalité transfrontalière.

La réunion, présidée par le ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Daoud Aly Mohammedine, a réuni les responsables des forces de police du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Parmi les participants figuraient Assahaba Ebankawel, commissaire général de la police du Niger, Darga W Alexandre, inspecteur général du Burkina Faso, et Soulaïmane Traoré, commissaire général de brigade du Mali.

L’objectif de cette rencontre était de renforcer la coopération entre ces forces de police afin de lutter plus efficacement contre des problématiques telles que le terrorisme, le trafic de drogue et la cybercriminalité, qui représentent des menaces croissantes dans la région sahélienne.

Des défis sécuritaires majeurs et la nécessité de renforcer les capacités

Le Général Mohammedine a évoqué les défis complexes auxquels font face les pays de la région, notamment l’essor de la cybercriminalité, et a souligné la nécessité de fournir aux policiers des outils modernes et d’améliorer leurs compétences techniques. Les discussions ont mis en avant l’importance de la coopération, du partage d’informations et de la mutualisation des ressources entre les forces de sécurité des trois pays.

Assahaba Ebankawel, commissaire général de la police du Niger, a salué cette rencontre, la qualifiant de « moment fondateur » pour la coopération régionale, et a insisté sur l’importance de renforcer la sécurité des frontières et l’échange de renseignements. De son côté, Darga W Alexandre, inspecteur général du Burkina Faso, a mis en lumière la volonté politique des trois nations de sécuriser leurs territoires.

Vers un renforcement des capacités et une coopération accrue

Cette réunion représente une étape clé pour la coopération entre les forces de police du Sahel. Les participants ont convenu de mettre en place des formations transnationales, de développer des réseaux d’échange d’informations et d’améliorer les capacités des forces de sécurité. Ces actions devraient permettre une réponse plus efficace aux menaces sécuritaires dans une région marquée par des instabilités politiques et une insécurité persistante.