Le procès de l’ex-directeur général de la police nationale, Louis Philippe HOUNDEGNON, a débuté ce lundi 16 décembre 2024, à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), à 13h55. Vêtu d’une chemise bleu clair sous son gilet de prison, Louis Philippe HOUNDEGNON a été présenté devant les juges et a plaidé non coupable, tout comme son coaccusé, Amoussou Cossi Camille. Les deux hommes sont accusés d’incitation à la rébellion, de harcèlement par voie électronique et de complicité dans ces actes.
Selon Bip Radio, les prévenus sont défendus par une équipe d’avocats, parmi lesquels figure Me Habiba Touré, avocate de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et inscrite au barreau de Seine-Saint-Denis, en France.
La défense a vivement dénoncé les conditions d’arrestation de Louis Philippe HOUNDEGNON, ainsi que la manière dont la procédure a été menée. Selon les avocats, le mandat de dépôt comporterait des informations inexactes. De plus, ils ont affirmé que l’ex-patron de la police nationale aurait été menotté de 18h à 6h du matin et que des policiers seraient entrés par escalade dans sa propriété pour l’arrêter.
Ces éléments ont conduit la défense à demander l’annulation de la procédure, ce qui entraînerait la libération de Louis Philippe HOUNDEGNON. Me Joseph AGBOTA a plaidé en ce sens, soutenu par Me François ADJIGNON KEKE, qui a évoqué le « caractère faux du mandat ».
Le premier substitut du procureur a demandé au président de la cour de rejeter cette requête, soulignant qu’il n’existait aucune preuve que Louis Philippe HOUNDEGNON ait été menotté de 18h à 6h. Le juge a décidé de renvoyer l’affaire au 21 janvier 2025, afin de statuer sur l’exception de nullité soulevée par les avocats de Louis Philippe HOUNDEGNON et de son coaccusé.
L’épouse de Louis Philippe HOUNDEGNON était présente lors de cette première audience.