Dans un appel solennel à la justice et à la résistance politique, Candide A. M. Azannaï, Président du Parti Restaurer l’Espoir (RE) et coordinateur national de la Résistance Nationale, se positionne fermement en faveur de Olivier BOKO et de ses alliés incarcérés suite aux événements survenus autour du « prétendu coup d’État du 27 septembre 2024 ». Dans un discours détaillé et argumenté, Azannaï expose les raisons de son soutien à BOKO et consorts, tant sur le plan moral que politique, dénonçant les injustices subies par ces derniers et pointant du doigt les manœuvres manipulatrices du pouvoir en place.
La raison morale : l’injustice à combattre
L’argument moral d’Azannaï repose sur une conviction indéfectible : toute forme d’injustice doit être combattue. Selon lui, la justice est une valeur fondamentale inscrite au cœur des principes républicains et humains, et il incombe à chacun de se dresser contre les atteintes aux droits et à la dignité humaine. Dans ce cadre, l’incarcération d’Olivier BOKO et de ses proches collaborateurs, qu’il qualifie d’arrestations arbitraires, est perçue comme une violation flagrante des principes fondamentaux de la justice.
Azannaï met en avant plusieurs éléments concrets pour illustrer cette injustice : l’enlèvement d’Olivier BOKO après une convocation nocturne par le président Patrice TALON et les irrégularités procédurales qui ont entaché les enquêtes et la détention de ces personnalités. Selon ses affirmations, les avocats de BOKO ont dénoncé des violations des droits de la défense et des principes constitutionnels, notamment le droit à un procès équitable et à la liberté de se défendre.
De plus, Azannaï remet en question les motivations réelles derrière ces arrestations, suggérant que l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques est une manœuvre visant à éliminer des rivaux potentiels du régime. Le soutien de BOKO, à ses yeux, s’inscrit donc dans un combat plus large pour la préservation des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
La Raison Politique : la stabilité du pouvoir et l’avenir du Bénin
Si la défense d’Olivier BOKO s’inscrit dans une logique morale, elle se double également d’une analyse politique profonde. Azannaï considère que les arrestations de BOKO et de ses alliés s’inscrivent dans une stratégie bien plus vaste du pouvoir en place, qui cherche à maintenir un contrôle autoritaire sur la politique béninoise. En effet, Azannaï relie ces événements à l’effondrement des fondements mêmes du régime de la “rupture” porté par Patrice TALON.
L’incarcération d’Olivier BOKO et d’Oswald HOMÉKY, deux figures de l’opposition, aurait pour objectif de neutraliser ceux qui, par leur popularité et leur influence, représentent un défi sérieux aux ambitions politiques du régime actuel. Azannaï évoque notamment les élections de 2026 comme un tournant décisif, où les forces de l’opposition pourraient constituer une alternative crédible à un pouvoir en place de plus en plus décrédibilisé. Selon lui, le régime de TALON, confronté à des dissensions internes, utilise ces arrestations pour affaiblir ses rivaux et prévenir toute menace à son pouvoir.
L’ex-ministre souligne également que cette répression n’est pas seulement dirigée contre les individus, mais qu’elle vise à étouffer toute forme de contestation et à préserver un système politique où les candidatures sont manipulées et contrôlées. Le but étant, d’après lui, d’imposer un “président par procuration” après 2026, afin de garantir une continuité autoritaire du pouvoir.
Azannaï évoque aussi le contexte des réformes politiques menées par le régime, telles que la Charte des partis politiques et le Code électoral, qu’il qualifie d’inefficaces et de sources de crises politiques. Ces réformes, loin de renforcer la démocratie, seraient selon lui un outil pour disqualifier toute opposition véritable et forcer le peuple à accepter une dictature déguisée.
Appel à la résistance et à l’unité
Dans ce contexte de répression et de manipulation politique, Azannaï appelle à l’unité des forces démocratiques et résistantes. Il incite ses partisans à ne pas céder à la peur et à défendre les acquis de la Conférence Nationale de 1990, qui avait marqué un tournant décisif dans l’histoire démocratique du Bénin. Selon lui, la défense d’Olivier BOKO et de ses alliés est essentielle non seulement pour faire éclater la vérité sur les injustices qu’ils subissent, mais aussi pour combattre un système politique qui cherche à asphyxier toute opposition.
L’appel à la résistance nationale de Candide Azannaï dépasse donc le simple soutien à une personne : il s’agit de défendre les valeurs démocratiques et républicaines contre un pouvoir de plus en plus autoritaire. Il affirme que, en soutenant BOKO et ses compagnons de lutte, il soutient la lutte pour la justice, la liberté, et le droit des citoyens à choisir leur avenir politique.
Un Combat pour l’Avenir du Bénin
Dans son discours, Azannaï ne se contente pas de dénoncer l’injustice dont Olivier BOKO et ses alliés sont victimes. Il inscrit leur défense dans un cadre plus large, celui de la lutte pour un Bénin démocratique, libre et juste. L’incarcération de ces personnalités politiques, selon lui, est symptomatique d’un pouvoir qui craint la pluralité des idées et cherche à éliminer toute forme de concurrence politique. Pour Azannaï, soutenir BOKO, c’est donc soutenir la démocratie, la justice et l’avenir du Bénin.
En appelant à la mobilisation des forces démocratiques et à la résistance contre le régime actuel, Azannaï pose la question de l’avenir politique du pays. La résistance, selon lui, ne doit pas seulement être une réponse à une injustice immédiate, mais un engagement à long terme pour préserver les acquis démocratiques et garantir un avenir politique où chaque citoyen puisse librement choisir ses représentants sans crainte de répression. C’est dans cette logique qu’il conclut son discours, invitant tous les Béninois à rejoindre le combat pour un avenir libre et démocratique.